Ces histoires issues du recueil « Le Cœur populaire » sont un manifeste en faveur du Pauvre, ce bon vieux Pauvre dont tout le monde parle et qui se tait toujours ; ce Pas-de-Chance que tout le monde voit mais que personne ne regarde.
Poète des petites gens et des malfrats au début du XXe siècle, Jehan-Rictus décrit des personnages du peuple avec une vérité qui bouleverse et surprend. La musicalité de son écriture claque en des phrases dont les mots seraient des coups de semelle sur le pavé, ses formules argotiques s’entrechoquent comme les dents des miséreux condamnés au grand vent. L’émotion rythmée de ses octosyllabes, la clarté et la simplicité apparente de son langage, établissent une communication entre le poète et le public, qu’il soit averti ou non, féru de poésie ou pas.
Seule en scène, solaire, incandescente et vibrante, Agathe Quelquejay offre à notre écoute une langue populaire haute en couleurs, fascinante invitation à revisiter le français d'aujourd’hui.
Merci au photographe Lee Jeffries de nous autoriser à utiliser ce cliché, lourd de sens puisqu'il met ici en lumière une petite fille sans abri, en Angleterre.
Avec le soutien de l'ADAMI dans le cadre du dispositif déclencheur théâtre.