Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée
Nous sommes en septembre 1851, la servante et le cocher d'Alfred de Musset pénètrent dans son grenier pour récupérer les harnais du cocher, mais la découverte de textes inédits, le récit d'anecdotes piquantes vont les conduire à jouer eux-mêmes "Il faut qu'une porte soit ouverte ou fermée" et se déclarer de façon singulière leur amour. Toute la flamme de Musset jaillit de ce texte flamboyant, joyaux de la littérature romantique, qui fera le régal de tous les amoureux d'un théâtre authentique et passionné.
La critique
T Quand un comte -timide- rend visite à une marquise -blasée-, cela donne une déclaration d’amour aussi brillante que peu conventionnelle.
Au lieu d’associer cette courte pièce d’Alfred de Musset (1810-1857)à une autre pièce, comme il est de tradition, Isabelle Andréani a eu l’excellente idée d’imaginer un dialogue entre le cocher et la servante de l’auteur. Une manière érudite et légère d’évoquer celui qui connut, notamment, une liaison tumultueuse avec George Sand.
Dans un ravissant décor, Xavier lemaire et isabelle Andréani nous offrent un délicieux moment de théâtre.
En sortant, on n’a qu’une envie : se (re)plonger dans l’œuvre d’Alfred de Musset.
Michèle Bourcet Télérama n° 3042 du 30 avril au 6 mai 2008
Badinage artistique
(...) Le charme de cette délicieuse scène de (futur) ménage entre une marquise fine mouche et un comte un peu balourd ne s’est pas éventé avec le temps. Et d’autant moins qu’elle est astucieusement habillée d’un prologue et d’un épilogue moderne dont les protagonistes sont les domestiques de M. de Musset, dont les rôles et les sentiments –théâtre dans le théâtre- se confondent avec ceux des personnages de la pièce. Pourquoi ne dit-on pas « Musetage » comme on dit « Marivaudage » ? Parce que le mot est vilain.
La chose ne l’est pas et l’on prend un plaisir extrême à ce texte qui badine bien entre l’amour des mots et les mots de l’amour.
Une plaisante mélodie en sous-sol.
Dominique Jamet Marianne n° 576 du 3 au 9 mai 2008
Jean-Luc Jeener Figaroscope Semaine du 7 au 13 mai 2008
**IL FAUT QU’UNE PORTE SOIT OUVERTE OU FERMEE…« Les petites pièces de Musset sont bien souvent de purs chefs-d’œuvre. L’auteur va à l’essentiel, sans se complaire, sans s’étaler, en parlant de se qu’il connaît le mieux. Les rapports humains et, plus particulièrement, les rapports amoureux. En ce sens, Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée est un petit bijou. On y voit une femme et un homme se frôler, se chercher, se trouver avec subtilité et intelligence. Au-delà du cynisme et de la lucidité. C’est proprement renversant. Musset a un sens inouï du dialogue juste. Son écriture est une réjouissance chaque fois renouvelée. Isabelle Andréani et Xavier Lemaire ont tout ce qu’il faut pour jouer de tels personnages : la vivacité et la finesse. Ils le savent et s’en donnent à cœur joie, d’autant que le petit plateau du Théâtre Essaïon est un écrin idéal. Seule réserve : le prologue qui explique la situation. Il y a des moments où il vaut mieux s’effacer derrière le génie d’un auteur mai qu’importe, le plaisir s’impose. »
Jean-Luc Jeener Fig Mag Supplément le Figaro N° 19048 du samedi 24 mai 08
« Ces deux-là savent travailler ensemble. Après avoir été dirigée par Xavier Lemaire pour Le jeu de l’amour et du hasard au Théâtre Mouffetard en janvier dernier, Isabelle Andréani se charge de la mise en scène de cette pièce de Musset. Et la fait précéder avec talent d’un lever de rideau : ce sont la servante et le cocher du grand dramaturge qui se chargent de nous jouer cette pièce, dans le décor simple du grenier, où ils se sont rendus pour aller chercher des harnais. Tous deux admirateurs assidus de l’œuvre de leur maître, ils nous transmettent tout leur génie de ses créations : que ce soit par la correspondance fiévreuse qu’il entretenait avec George Sand, la lecture de tirades inoubliables (On ne badine pas avec l’amour) ou la mise en scène proprement dite d’Il faut qu’une porte soit ouverte ou fermée. Leur imaginaire se charge de donner au lieu l’aspect d’un salon et leur talent révèle avec justesse la beauté de la langue de Musset qui a su écrire et dire l’amour avec une passion et une aisance incroyables. Les répliques sont brillantes, le texte magnifique, la joie de ré-entendre ou de découvrir pour certains, la richesse de ces textes, presque jubilatoire… » C.C. Campus Mag - mai 2008
- les vendredis et samedis à 20het les dimanches à 18h00 Tarif Plein : 20€
- Tarif Réduit* : 15€
- (* pour les moins de 26 ans, étudiants, plus de 65 ans, habitants du 4ème arrondissement, demandeurs d'emploi, intermittents du spectacle, associations et groupes de 10 personnes miminum, sur présentation d'un justificatif)Voir des extraits: www.visioscene.com
- Avec: Isabelle Andréani (pour ce spectacle : Prix Charles OULMONT -Fondation de France) en alternance avec Guylaine Laliberté et Xavier Lemaire
- Mise en scène : Isabelle Andréani
- Décors : Pierre Alain Costumes : Compagnie Ilda Coniglio Lumières : François-Eric Valentin
- Une production « Les Larrons »