Michael KOHLHAAS, l'homme révolté
Seul en scène, G. Ponté, par la seule puissance du geste et de la parole, parvient à nous faire ressentir la révolte d’un homme face à l'injustice.
Jusqu'à sa trentième année, cet homme extraordinaire aurait pu passer pour le modèle du bon citoyen. En un mot, le monde aurait béni sa mémoire sans les circonstances qui l'amenèrent à pousser à l'excès une seule vertu, le sentiment de la justice, et en firent un brigand et un meurtrier.
Ils en parlent...
Semaine du 12 avril 2017
La nouvelle de Kleist file au galop avec une clarté, une intelligence exceptionnelles. Michael Kohlhaas, un éleveur-marchand de chevaux honnête, est heureux avec son métier et sa famille. Un jour qu'il se rend à la foire, il voit la route barrée par le seigneur de la région, qui lui vole ses deux poulains les plus beaux. Dès lors, Kohlhaas se heurte à l'absence de justice, celle du noble, du prince et de l'Empereur. Pour recouvrer ses droits, il conduit une révolte de paysans dévastatrice, qui sème la terreur. Gilbert Ponté, acteur-conteur, nous embarque dans ce récit plein d'humanité et de fougue. Il devient cheval par la puissance de son corps et de sa parole. Il galope, trotte, hennit. Il est magnifique. La nouvelle s'inscrit dans la période de la Guerre des paysans en Allemagne au XVIe siècle. On peut aussi entendre des échos plus actuels.
Sylviane Bernard-Gresh.
Le 10 mai 2017. Jean-Luc Jeener.
Michael Kohlhaas est un honnête marchand de chevaux allemand du XVIe siècle, confronté à une immense injustice. Certains connaissent cette magnifique nouvelle de Heinrich von Kleist, grand romantique qui, dans son obsession de l’absolu, finit par se suicider. Auteur de théâtre (Le Prince de Hombourg, Penthésilée), il n’y a rien d’étonnant alors à ce qu’il intéresse un conteur. Gilbert Ponté est vraiment habité par ce texte. Il l’a, comme on dit, bien en bouche et nous l’offre avec une délectation qui fait merveille. C’est l’art du conteur, telle Schéhérazade, que d’éveiller et de tenir l’attention de son public. Et cet art, Gilbert Ponté, très à l’aise dans son corps comme dans sa voix, le possède à merveille. On suit, tels des enfants indignés devant l’injustice, les tribulations de cet homme intègre et bon qui finit par devenir ce qu’il combat. C’est très simple, très prenant, très beau et très fort. Dans la jolie deuxième petite salle du Théâtre Essaïon, c’est le lieu idéal.
http://evene.lefigaro.fr/culture/agenda/michael-kohlhaas-l-homme-revolte-5009038.php
Par Danielle DUMAS (blog)
Le 23 mars 2017
À feu et à sang !
Gilbert Ponté porte la parole de Kleist avec rigueur et vigueur. Le texte cogne et résonne. Tout se concentre sur son corps, son visage et ses mains. Il est d’abord un homme paisible, et juste, il devient l’humilié, avant de se muer en homme désespéré puis en ange exterminateur. Il est extraordinaire !
THEATRAUTEURS Le 16 mars 17.
Actualité théâtrale, chroniques
L'art du monologue est la discipline la plus rigoureuse qui soit. C'est un peu comme danser au bord d'un précipice … Le comédien est seul à gérer le texte et l'espace dans lequel il s'est investi avec pour seules armes sa voix, sa gestuelle et la maîtrise de son texte. Gilbert Ponté rompu depuis longtemps à cet exercice est devenu orfèvre en la matière !
Simone Alexandre
Par Gilles Costaz. Le 17 mars 2017
Les chevaux de la colère
Gilbert Ponté fait, à partir de ce texte, un spectacle de diseur, de conteur, de parleur. Avec les pierres de la cave de l’Essaïon comme seul décor, sans aucun accessoire, il fait claquer les phrases et le récit de l’auteur romantique. Il imite, discrètement, le mouvement des cavaliers et des chevaux. C’est surtout par sa voix (belle et forte) et par le souffle de son interprétation – près d’une heure et quart sans un temps mort, sans une respiration qui ressemblerait à un temps de repos – qu’il crée une impression de chevauchée, de cavalcade. L’acteur est au galop et ce galop sent la fureur des humbles, le besoin de revanche des gens qu’on a bernés. Il y a du Spartacus, du Mandrin, du Mandela dans l’interprétation de Gilbert Ponté. C’est dire quelle force a ce moment tendu comme un arc et violent comme une canonnade.
LA REVUE DU SPECTACLE
Le 15 mars 2017 Jean Grapin
Gilbert Ponté est seul en scène. Dans son adaptation du récit, il est rayonnant, scintillant de tous les états d'âme du personnage. Il est aussi, tour à tour, tous les personnages, tous les paysages, tous les rythmes et sensations, dans l'immédiateté du geste.
Portés par la manière de dire, la manière de faire apparaître et disparaître, le récit et l'espace s'animent mutuellement. Entre les doigts, avec les mains, la bouche, le corps tout entier. Gilbert Ponté est Protée. De l'anecdote, il saisit l'épopée, de la fable le chant d'une liberté qui s'amplifie. De la multiplicité des détails qui, comme en un rêve, roulent, il fait nuée. Le comédien ne mime pas, ne dit pas, ne conte pas, ne fabule pas, il narre. Le spectacle donné est celui, rare, d'une narration-théâtre.
Au cœur du métier, Kleist a trouvé son interprète. Le spectateur en reste bouche bée avant d'applaudir.
Le théâtre du Blog
Gilbert Ponté, seul en scène, raconte cette tragédie sur le modèle italien du théâtre-narration et, à le voir, on pense tout de suite au grand maître Dario Fo dont il a un peu l’allure physique. Voix chaleureuse et diction impeccable, Gilbert Ponté est un conteur né et raconte cette histoire comme s’il l’inventait, au fur et à mesure que progresse le récit. On VOIT vraiment les scènes qui se succèdent dans les différents lieux : la route, le tribunal, le château puis les villes. …
Et il suffisait de fermer les yeux un moment, comme si on écoutait l’acteur à la radio, pour que cette aventure prenne tout à coup une autre dimension, et que l’on sente tout le souffle épique que ce conteur réussit sans peine à transmettre…Théâtre du Blog, 8 mars 2017, Philippe du Vignal
http://theatredublog.unblog.fr/
Comédien/conteur, Gilbert Ponté interprète tous les personnages de l’histoire par la seule puissance du geste et de la parole. Il réussit ainsi à faire ressentir la révolte d’un homme, sa fureur et sa dérive. Une dérive oh combien d’actualité.
http://www.arts-spectacles.com/Michael-Kohlhaas-l-homme-revolte-d-apres-la-nouvelle-de-Heinrich-von-Kleist-avec-Gilbert-Ponte-Theatre-Essaion_a12493.html
Gilbert Ponté, maestro du seul en scène, est tout simplement impressionnant, il se sert de sa voix, de son corps, de son regard, de son âme, pour faire vibrer chaque mot avec une résonnance juste. Poignant, puissant, marquant, il réussit à transmettre la signification et l’émotion avec une vraie intensité qui tient le public subjugué en haleine du début à la fin. Une évidence en sortant de l’Essaïon : je sais déjà que son récit me hantera longtemps encore !… http://www.regarts.org/Seul/lhomme-revolte.html
- Dates : Du 17 octobre 2017 au 2 janvier 2018
- Lundi et mardi à 21h30.
- Relâches les 25 décembre et 1er janvier
- Durée : 1h10
- Tarif plein : 20 €
- Tarif réduit * : 15 €
- * pour les moins de 26 ans, étudiants, plus de 65 ans, habitants du 4ème arrondissement, demandeurs d'emploi, intermittents du spectacle, associations et groupes de 10 personnes minimum, sur présentation d'un justificatif
- Auteur : Heinrich von Kleist
- Mise en scène : Gilbert Ponté
- Distribution : Gilbert Ponté
- Site de la compagnie : http://www.labirba.net/